Né à Zurich, j’ai grandi dans la région genevoise avec mon frère et ma sœur. Je pratique l’équitation depuis l’âge de huit ans. N’étant pas issu d’une famille de cavaliers, il n’était pas tout de suite évident que je puisse m’adonner à ma passion. J’ai donc dû surmonter un certain nombre d’obstacles – déjà – auprès de mes parents pour trouver le chemin de l’équitation. Je dois avouer que le fait d’y être parvenu et d’avoir pu entamer mon parcours me rend un peu fier.
C’est une fascination viscérale pour les animaux qui m’a amené à l’équitation. L’été de mes sept ans, j’ai participé à une semaine d’initiation dans un manège. C’est là que mon histoire d’amour avec les chevaux a commencé, qui se poursuite encore aujourd’hui. Je ne pensais à plus rien d’autre. Un jour je me suis lancé dans une compétition avec un ami cavalier : aller d’écurie en écurie à vélo pour monter le plus grand nombre de chevaux possible en une journée. J’ai ainsi rapidement appris à m’occuper des chevaux les plus divers.
Je me souviens très vivement d’un profond sentiment de de bonheur quand je suis monté pour la première fois sur le poney que ma sœur et moi avions reçu – et j’ai instantanément compris que ce serait mon sport à l’avenir.
Je fais partie de de l’équipe suisse élite depuis 2019 et j’ai intégré le top 30 mondial pour la première fois en octobre 2022. Au printemps 2023, j’ai participé pour la première fois à la finale de la Coupe du Monde des meilleurs cavaliers de saut d’obstacles. Un moment très fort !
A ce jour, le point culminant de ma carrière sportive a été la victoire ma victoire en GP au CSIO5* de Dublin en 2022, suivi de près par la qualification à la finale de la saison à Omaha, aux Etats-Unis. J’étais également membre de l’équipe des Miami Celtics sur le LGCT, qui a remporté la très convoitée Super Cup de Prague. Avec l'équipe suisse de saut d'obstacles, j'ai remporté la Coupe des nations à Saint-Gall en 2022 et 2023 et suis monté sur le podium des Coupes des nations à Dublin (2e place en 2022, 1re place en 2023), Sopot, Barcelone et Calgary.
Je dois mon ascension vers l’élite mondiale à un cercle limité de personnes. Tout d’abord ma famille, qui m’a toujours soutenue. Pendant des années, ma mère m’accompagné aux concours et a assuré un suivi sans faille de mon évolution.
Ensuite la famille Fuchs, autour de Thomas Fuchs, qui m’a accueillie dans sa famille équestre et m’a fait découvrir les rouages et les multiples facettes de notre sport. Sans eux je n’en serais jamais là.
Arturo Fasana me confie ses chevaux depuis plusieurs années et il est le propriétaire de Gamin, mon cheval de tête actuel. Sa générosité et sa présence très bienveillante et motivante en concours m’a permis d’atteindre le plus haut niveau de notre sport. Il contribue quotidiennement à mon succès et je ne serais jamais là où j’en suis aujourd’hui sans lui. Je dois également beaucoup à mes autres chevaux, principalement au fidèle et routinier Quno ces dernières années.
Vainqueur d'un Grand Prix 5* ou d'une Coupe des Nations
Classement FEI de saut d'obstacles des moins de 25 ans (juillet 2023)
Nombre de championnats internationaux auxquels j'ai participé. (Jeunes + Elite)
Meilleure position au classement mondial à ce jour (septembre 2022)
Victoires internationales
Nombre de chevaux avec lesquels j'ai concouru
Edouard Schmitz est le nouvel ambassadeur mondial de Longines, la marque horlogère suisse de grande tradition. Le cavalier de saut d'obstacles genevois a fait forte impression ces derniers mois. En effet, au printemps 2022, il a remporté son premier Grand Prix prestigieux, le Longines International Grand Prix of Ireland, avant de se classer pour la première fois dans le top 30 mondial en octobre dernier en tant que membre de l'élite suisse du saut d'obstacles, notamment grâce à sa victoire dans la finale de la Global Champions League Super Cup 2022 au sein de l'équipe des Miami Celtics.
Pour moi, les études d'informatique ont toujours été un équilibre par rapport au saut d'obstacles. Cette dualité entre mon côté analytique et technique et mon côté émotionnel et intuitif est caractéristique de ma personnalité. En tant que cavalier de saut, on travaille avec des chevaux. Cela demande beaucoup de sensibilité et d'émotions.
En tant que cavalier de saut d'obstacles, il faut beaucoup de patience, de sensibilité et de calme.
Je pense qu'il faut être une personne fondamentalement calme étant donné que l’on travaille avec des animaux de fuite. Ensuite, il y a toujours des surprises qu’il faut savoir les gérer dans notre sport. Il est important de prendre le temps de comprendre pourquoi le cheval se comporte d’une certaine manière et pas autrement, et de ne pas tirer de conclusions hâtives. En tant que cavalier de saut, il faut donc beaucoup de patience, de sensibilité et de calme. De plus, il faut être rapide sur le parcours. Il y de nombreux cavaliers de saut qui peuvent réussir un parcours sans faute et qui ne gagneront pourtant jamais un Grand Prix, tout simplement parce qu'ils ne sont pas assez rapides. Pour gagner des courses, il faut être rapide. Enfin, il faut beaucoup de passion pour ce sport. Le saut d'obstacles prend énormément de temps. Il faut passer beaucoup de temps avec les chevaux. S'il n'y a pas de passion pour le sport et les chevaux, on n'atteindra jamais le sommet.
Je pense que c'est dans le sang. Lorsque l'on chevauche rapidement vers un obstacle, cela ressemble à chaque fois à une épreuve de courage. On ne peut jamais hésiter. Cette détermination me caractérisait déjà lorsque j'étais enfant. J'ai souvent pris des risques et mes premiers entraîneurs devaient toujours me freiner un peu.
Un cheval de saut d'obstacles de la classe de Gamin exige du cavalier énormément de sensibilité. Un cavalier amateur serait probablement dépassé par un tel cheval. Les chevaux sont des animaux de fuite. Lorsqu'il sent que quelque chose ne va pas, il suit son instinct naturel. Le cavalier amateur donnerait alors des ordres trop forts, de sorte que le cheval réagirait de manière excessive.
